12 août Les ennuis de Gérard Simonotti.

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Sur la route entre Vladivostok et Khabarovsk, Gérard Simonotti  s'est aperçu que ses plaquettes de freins avaient besoin d'être changée, mais contrairement à moi, il n'avait pas emporter  un jeu de plaquettes neuves.

Du coup, il utilise au maximum le frein moteur en rétrogradant, et le frein à main, ce qui mobilise toute son attention.

Aujourd'hui, alors que tout va bien, qu'il fait très beau, qu'il n'y a absolument personne sur la route, il ne va pas remarquer un "dos d'âne", ne pas freiner, et le camping-car va faire un sacré bond ... et stopper net. Le moteur ne redémarrera  pas.

Nous sommes sur la transsibérienne à 885 kms de la grande ville la plus proche : Tchita.

La solidarité est de mise sur cette grande et belle route, un gros camion s'arrête, tente de redémarrer le moteur du camping-car, puis le prend en remorque jusqu'à un parking, avec un petit café.

Pendant cinq heures, trois camionneurs vont tenter de faire redémarrer en vain ce moteur.

Ils nous font comprendre qu'il faut tracter le camping-car sur 885 kms.

Du fait du décalage horaire (+ 8h par rapport à la France), je ne peux contacter la France.

Je finis par joindre par SMS notre excellent ami Yves B. qui m'envoie le texto suivant :

"A t'il un moteur Fiat ? si oui, voir notice pour débloquer bouton système sécurité électronique moteur qui se déclenche après très gros cahot ou trou ou accident. Le bouton est dans moteur en principe dans bas à gauche."

Mais personne ne le croit, Gérard et Michèle ne trouve rien sur leur notice faisant référence au fameux bouton.

Nous allons donc perdre deux jours, Vassily va tracter le camping-car pendant 885 kms, sur une belle route déserte, mais avec de très nombreuses descentes et montée, alors que Gérard S. n'a quasiment plus de plaquettes.

Pour Gérard S. c'est une grosse épreuve, nous avions tous prévu d'aller dormir à Tchita, mais il n'en est plus question, direction la fameuse gare de Mogocha et ses chambres dortoirs, une expérience pour les adolescents.

Mogocha étant éloigné de 11 kms de la Route Fédérale, Gérard et Michèle dorment eux, sur un parking, avec quelques rares camionneurs.

Nous les retrouvons le lendemain matin, le convoi ne s'élancera pour Tchita qu'à 10h30, il y parviendra douze heures plus tard.

L'arrivée sur Tchita n'est pas facile, car il s'agit d'une longue descente de 7 kms, et avec des plaquettes usées, ce n'est pas facile.

Nous dormons à l'hôtel "Mont Blanc" alors que Gérard et Michèle préfèrent rester en compagnie de Vassily et de sa femme, au milieu des camions.

Nous nous mettons en quête d'un garage, mais Fait est ici totalement inconnu.

Nissan puis Mitsubishi, puis un troisième garage refuse, mais ce dernier, à qui j'offre une bonne bouteille de Bordeaux me conduit au garage Fortuna, qui dispose de machines électroniques pour détecter les pannes, et il a le programme Fiat 2004/2005.

Kira et moi, partons donc à 14,5 kms de là, et à l'aide de notre minibus, nous allons tracter le camping-car jusqu'au dit garage.

Gérard et Michèle dise adieu à Vassily, à qui il donne tout de même 800 dollars pour sa peine et le retard qu'il a pris.

Arrivé au garage, ils ne trouvent pas la panne.

A chaque fois, j'insiste sur la présence potentielle d'un bouton, mais personne ne me croit.

Ils téléphonent à un autre garage, et ils nous demandent d'aller y chercher un mécanicien, ce que nous faisons.

Le gars hésite à venir, mais se décide, arrive avec son testeur, je lui reparle du bouton auquel personne ne veut croire depuis 48h, il le trouve, appuie dessus, et le moteur repart !

Yves B. avait donc bien raison, et j'étais le seul à l'avoir toujours cru : MERCI YVES.

Merci Fiat pour cette sécurité à la con, lorsque l'on est  pas prévenu !

Nous retournons à l'hôtel Mont Blanc, car il est pour nous trop tard pour prendre la route pour effectuer les 672 kms jusqu'à Ulan Ude, la capitale de la Bouriatie, où d'ailleurs nous devrions être depuis ce matin, pour obtenir nos visas mongols.

Mais la bonne humeur est de mise, Gérard et Michèle décide d'avancer dans la direction de Ulan Ude, et de dormir sans nous sur un parking réservé aux routiers (ils y prennent goût) !

Nous les retrouverons demain.

A Ulan Ude, ils espèrent  qu'à l'hôtel Baïkal, leur jeu de plaquettes de freins, envoyer par leur garagiste de Savoie, par DHL moyennant 440 euros tout de même, sera présent (la livraison est soit disant garantie en trois jours ...), mais ça, c'est une autre histoire !

A demain donc pour de nouvelles aventures.